L’Europe de la défense

La politique étrangère et de sécurité commune a été instituée par le traité de Maastricht, en 1992, et renforcée, dans ses aspects de défense, en 1997 à Amsterdam, mais c’est le sommet franco-britannique de Saint-Malo, en décembre 1998, qui lui a donné une impulsion décisive. Depuis, la France a joué un rôle particulier pour le développement de l’Europe de la défense.
A la fin de sa présidence, à Nice en décembre 2000, les Quinze se sont dotés des institutions nécessaires pour mener des opérations de gestion de crises : le Comité politique et de sécurité (COPS), le Comité militaire de l’Union européenne (CMUE) et l’état-major de l’Union européenne (EMUE).

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Soldats français en Côte d’Ivoire,
opération Licorne 2003.
© Sirpa terre / Dicod

Le sommet d’Helsinki (décembre 1999) à lancé la coopération des Quinze en matière de capacités militaires, fixant pour objectif de doter l’Union, en 2003, d’une force de réaction capable de déployer jusqu’à 60 000 hommes.
Le volume global de l’engagement de la France s’élève à environ 20 % de cette force.
C’est dans le domaine des capacités clés que la France fournit proportionnellement sa plus forte contribution. Comme annoncé au sommet de Laeken fin 2001, l’Europe de la défense est d’ores et déjà opérationnelle. La finalisation des accords de Berlin Plus avec l’OTAN, en marge du sommet de Copenhague (décembre 2002), permet à l’UE, à côté des opérations autonomes, de conduire des opérations avec recours aux moyens et capacités collectifs de l’Alliance.
La volonté de la France de relancer l’Europe de la défense se traduit également dans les propositions formulées, notamment avec ses partenaires britanniques et allemands : possibilité pour les États qui le souhaitent de faire un effort de défense plus important au profit de l’UE, réflexion sur la création d’une cellule de planification et de conduite d’opération européenne. La Belgique et le Luxembourg ont été, avec la France, les premiers pays à défendre cette approche.

Dernière modification : 17/03/2005

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